En 2008, les concours GEIPI et Polytech se sont réunis pour proposer aux lycéens un concours commun le « Geipi Polytech ». Le GEIPI regroupait alors 12 écoles tandis que le réseau Polytech comptait 11 écoles. En 2009, la 1ère édition de ce nouveau concours permettait ainsi aux lycéens de postuler à 23 écoles d’ingénieurs publiques post bac grâce à un seul concours. En 2018, le concours Geipi Polytech fête donc ses 10 ans. A cette occasion, Fabrice GUERIN, Directeur de l’ISTIA Angers et Président du Concours, dresse un bilan de ces années et évoque les perspectives d’avenir du concours.
Il y a 10 ans, vous étiez déjà enseignant à l’ISTIA, école membre du groupement GEIPI. Qu’avez-vous pensé de ce rapprochement avec le réseau Polytech pour l’organisation d’un concours commun ?
Fabrice GUERIN : « C’était une véritable opportunité de développement et d’attractivité avec d’une part l’augmentation du nombre de places ouvertes, d’écoles et de spécialités : ‘un seul concours avec un éventail de choix possibles’ et d’autre part un meilleur maillage sur le territoire : une école proche de chaque candidat, une présence du concours sur tous les forums et salons nationaux grâce à des écoles de proximité. Ces éléments conjugués ont eu un effet considérable sur l’essor du concours avec une meilleure attractivité et visibilité. La réalité a dépassé nos espérances ! »
Comment pouvez-vous expliquer un tel attrait du concours ?
FG : « Le concours Geipi Polytech attire les lycéens pour plusieurs raisons : tout d’abord parce qu’il offre la possibilité d’intégrer 34 écoles publiques accréditées par la CTI qui offrent plus de 140 spécialités d’ingénieurs couvrant tous les secteurs d’activités et les fonctions d’ingénieurs. Mais aussi en raison de la reconnaissance des formations d’ingénieurs en 5 ans, l’implantation des écoles sur tout le territoire national (Métropole et Outre-Mer avec l’ESIROI), l’ouverture du concours à plusieurs publics (S, STI2D, STL et les Bac+1), la valorisation des élèves d’exception (Artistes et Sportifs de haut niveau), la gratuité pour les candidats boursiers, l’aménagement des épreuves pour les élèves en situation de handicap mais aussi en raison de l’ouverture de centres d’entretien et d’écrit dans le monde entier. »
En 2009, 7 % des intégrés dans les 23 écoles avaient obtenu une mention TB au Baccalauréat. En 2018, ils sont 28 %. Le concours est-il de plus en plus sélectif ?
FG : « Cette sélectivité est le résultat de l’attractivité du concours et des écoles. Le nombre de candidats a augmenté plus fortement que le nombre de places ouvertes permettant une plus grande sélectivité (en 2009 : 7 000 candidats pour 1 660 places / en 2018 : 20 000 candidats pour 3 400 places). »
23 écoles en 2009, 34 écoles en 2019, peut-on s’attendre à ce que de nouvelles écoles rejoignent le concours les prochaines années ?
FG : « Il reste peu d’écoles isolées en 5 ans et elles sont sur un recrutement captif. Il y a la question des écoles en 3 ans qui souhaitent intégrer un cycle préparatoire et accéder à un recrutement post bac et la possible évolution des relations avec d’autres concours. »
En tant que Président du Bureau du Geipi Polytech, comment voyez-vous l’avenir du concours ?
FG : « RADIEUX ! Le concours est face à des enjeux que doivent prendre en compte des évolutions à court terme importantes : les réformes du Baccalauréat, du DUT en 3 ans et des études de santé (PACES), l’évolution des concours pour les CPGE, les politiques de sites, de regroupement d’écoles… Ainsi, ces prochaines années, le concours devra prendre en compte ces évolutions pour continuer à sélectionner les meilleurs candidats pour nos écoles. »